Commune de Poa

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Histoire de Poa

POA

Notre commune

Selon les témoignages, Poa aurait été fondé par les Sikomsé venus de Manga en quête de chefferie et de terres cultivables. D’autres sources soulignent la présence des Yarcé dans la zone avant les Sikomsés.
Le nom Poa viendrait du mot « Poagamin » en langue locale moré qui veut dire “ c’est percé”, qui par déformation est devenu Poa. A la mort de Toubou, fondateur de Poa, le Moogo Naba de Ouagadougou désigna vers 1358, Kourita qui occupera le trône sous le nom de règne de Naba Tingazoodo. A la suite des Sikomsé et des Yarcé, plusieurs vagues de migration ont contribué au peuplement actuel de la commune.
Poa aurait été érigé en canton pendant la colonisation, puis en Sous – Préfecture rattachée à la province du Boulkiemdé. A ce jour, 19 chefs de village et de canton se sont succédés au trône. L’actuel chef est le Naaba Kaongo de POA qui règne depuis le 03 Octobre 2023.
La succession se fait de père en fils et l’intronisation par le Mogho Naaba de Ouagadougou.

Organisation sociale

L’organisation sociale repose sur un système lignager (buudu) qui constitue la base des liens de parenté en pays mossi. L’unité de référence étant la famille, elle est composée des parents issus du même ancêtre. Le lignage est sous l’autorité du chef de lignage ou ‘‘budkasma » et regroupe tous les membres non exclus issus du même fondateur ou ancêtre connu. Il comprend des segments, « sakse » ou quartiers (composés de Yiya) sous l’autorité d’un doyen. A tous les niveaux de l’organisation sociale et lignagère, l’autorité, la responsabilité ou le pouvoir sont assumés par les hommes et principalement les aînés.

Organisation politique

Du point de vue traditionnel, l’organisation sociopolitique dans la commune est celle de la société moaga. Elle se caractérise par la centralisation de l’autorité politique. Le pouvoir traditionnel étant assuré par des chefs de village (nanamsé) et des chefs de terre(tengsoba) assistés de notables. Les chefs de villages assurent la gouvernance politique, administrative et judiciaire tandis que les chefs de terres officient les us et coutumes, le culte des ancêtres relativement à la terre et aux ressources naturelles en tant que prêtres socialement reconnus et investis de cette fonction. Les prises de décisions d’envergure communautaire se font en concertation avec les différents chefs de familles ou de concessions.

La gestion de la terre étant régi par les coutumes qui en déterminent le mode d’accès, la chefferie coutumière joue encore un rôle de premier plan dans la résolution des conflits ou litiges liés au foncier qui demeure un domaine sensible.

La chefferie traditionnelle participe ainsi à la gestion de la commune en tant qu’organe consultatif dans toutes les questions engageant le devenir de la communauté.